Pianiste et accordéoniste, Chloé Cédille rencontre la scène dès l’âge de sept ans grâce à sa faculté de reproduire instantanément une pièce entendue. De 14 à 16 ans, alors hospitalisée en pédiatrie, elle compose un récital parsemé de textes poétiques à l’aide d’un piano issu d’une donation, « comme pour colorier la vie qui s’étiole, qui s’envole ».
Considérant que « la vie comportait déjà trop de bémols » et dans la mouvance des minimalistes italiens, elle compose un récital sur les deux tonalités sans altération, « pour que la mélodie sourit ». Sa perte de mobilité l’amène momentanément à rechercher un jeu épuré et une extrême simplicité mélodique en écho à l’enfance.
En 2016, avec Bruno Laroche à la prise de son, elle enregistre huit de ces œuvres dans un premier album au piano seul en hommage aux enfants envolés ayant croisés son chemin.
Outrepassant sa mobilité réduite, elle parcourt dès lors la France et l’Allemagne comme soliste invitée.

Parallèlement à ses concerts, Chloé commence une licence de musicologie à La Sorbonne Paris IV, un DEM au Conservatoire de Gennevilliers et se forme auprès de Jacques Mornet et les professeurs du Centre National et International de Musique et d’Accordéon.
En 2017, la compositrice américaine Marianna Filippi lui dédie « Les Couleurs de mon âme », pièce pour accordéon solo. Alors qu’elle s’apprête à partir en tournée aux États-Unis, ses études et sa pratique musicale se trouvent brutalement interrompues par la maladie. Trois ans plus
tard, la possibilité de jouer retrouvée, Chloé Cédille reprend peu à peu son activité scénique et étudie avec Mélanie Brégant à l’Ecole Nationale de Musique de Villeurbanne.
Marraine du CARPHEA-Filles de l’Association La Vie en Marche au Sénégal, elle anime différents ateliers de musique inclusive et mène de nombreuses actions de médiation artistique en établissements scolaires et à destination des publics fragilisés, hospitalisés ou en situation de handicap.